VIGNERON -HABOUZIT histoire de nos familles

 

Guerres Napoléonniennes de Louis Christophe VIGNERON 1783-1859

A titre personnel, Louis Christophe VIGNERON est un peu mon héros familial : à la fois déserteur, soldat de Napoléon, prisonnier des pontons anglais pendant 4 ans, "soldat vendéen" en 1815 et toujours vivant en 1856, ce qui lui a permis d'avoir la médaille de St Hélène  (cette médaille a été attribuée à tous les anciens militaires du 1er Empire).

Ma recherche sur cet ancêtre agnatique a commencé un peu par hasard. Je consultais les archives communales de Challain, et je suis tombé sur le recensement des (futurs) médaillés de Ste Hélène. A partir de là, il m'a fallu "dérouler la pelotte" (mais sur 25 ans !!!) pour arriver au texte ci-dessous, avec l'aide des spécialistes de Genemil (généalogie militaire) que je ne remercierai jamais assez.

Pour cette médaille, il a été recensé dans la commune de son domicile de la Potherie (alias Challain la Potherie) Ref AD49 3R28 (enregistré sous n° 2799) et AD49 1 M 837, et les éléments suivants y étaient donnés : "l'état nominatif des Militaires français et étrangers des armées de terre ou de mer ayant servi sous les drapeaux de la France de 1792 à 1815 ", Commune de La Potherie (Challain), on le dit "entré en 1805 au 86ème de ligne", (en réalité entre au 86ème de ligne le 18 juin 1806) puis fait "prisonnier à Coïmbra (Portugal), Retour en 1814"(en annexe, " a fait les campagnes du Portugal et  de l'Espagne ")

I - Sa vie militaire de 1805 à 1814

Il est conscrit de l'An XIII, mais il est dit "réfractaire" (voir définition ci-dessous) le 9 Germinal An 13 soit le 30/03/1805. (N° Recrutement cantonal : 1272). 

Pour expliquer sa position, au-delà des évènements nationaux connus, il faut se rappeler que son cousin Jacques  a demandé une pension comme ancien combattant des Guerres de Vendée, et qu'un autre VIGNERON (Christophe, leurs arrières grands-pères étaient frères) a été guillotiné à Château-Gontier parce qu'il avait "assisté à l'arrachage par les brigands de l'arbre de la liberté à Challain").

Ci-dessous, son registre matricule (vue 318 SHD 86e régiment d'infanterie de ligne, 22 thermidor an XII [10 août 1804-26 novembre 1806 (matricules 1 à 3 000). SHD/GR 21 YC 666.

https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e0052aae1347b11b/52aae14dcf0fa

Fiche memoire des hommes louis christophe vigneron

Que dit-il ?

Taille : 1,625m
  "Visage long, front moyen, yeux roux, nez gros, bouche moyenne, menton pointu, cheveux et sourcils bruns, marqué de rousseurie".

 

Il arrive au 86ème RI de ligne le 19/06/1806 (N° d'enregistrement 1880) en provenance du dépôt réfractaire (lié à sa non-présentation du 13 Germinal An XIII) de l'île de Ré. (Les réfractaires refusaient de se présenter au tirage au sort. Il s'agissait surtout de paysans qui, en période de paix, préféraient rester aux champs pour nourrir leur famille. Généralement, les gendarmes les retrouvaient ou la justice faisait payer à leur famille une amende dissuasive)

A noter :

- Il est né le 04/12/1783 à Le Tremblay et non en 1784 (dans l'extrait du registre ci-dessous, ni le jour, ni le mois ne sont indiqués).
- Sa mère s'appelle Louise DERSOIR (et non DERDOUTE),
- Le canton réel est Candé, et le rédacteur a dû vouloir écrire Pouancé et a écrit Prancé.

- Il appartient au 2ème Bataillon 4ème Compagnie (Cie), puis à la 3ème (Cie) même Bataillon
- Il est fusilier
- 1er juin 1811, il est rayé "des Contrôles étant en arrière du 19 mars même année. Cela pourrait signifier que le soldat n'a pas réussi à suivre son régiment pendant la retraite et que l'on ne sait pas ce qu'il est advenu de lui".  (En réalité, il a été fait prisonnier à Coimbra sans doute le 7 octobre 1810)

Son parcours (d'après les extraits du JMO du 86ème RI)

1806

1er juin : le 2ème bataillon à Saint Brieuc, île Bréhat 445 présents,

1er juillet : 2ème bataillon : Auray et Saint Brieuc

Le 1er août : le 2ème bataillon dans les Sept Iles et à l'Ile de Batz

Le 1er Septembre : le 2ème bataillon à l'île de Bréhat,

Le 3 octobre : le 2ème bataillon à Ouessant, Conquet, Molène.

Vigneron louis christophe itineraire 1806 2 2

 

1807

En janvier : le 2ème bataillon à Saint-Brieuc

Par décret du 18 janvier le 86ème dut faire partie du camp volant de Pontivy qui fut formé le 20 mars et composé de 3 brigades d'infanterie et d'une de cavalerie, sous les ordres du général de division Laborde.

Composition du camp volant de Pontivy :

47ème Régiment 2ème bataillon

86ème        "         1er  et 2ème bataillons

70ème        "         1er  et 2ème bataillons

15ème        "         3ème et 4ème bataillons

4ème Régiment Suisse

Les 1er et 2ème  bataillons à l'effectif de 41 officiers et 1960 hommes, se rendirent à Pontivy, laissant le 3ème  bataillon détaché aux Sept Iles, à l'île Bréhat, et à Saint Malo pour renforcer la garnison des côtes.

En août le 86ème reçut 168 conscrits dits de 1808 du département de Loiret, il comptait en tout 60 officiers et 2460 hommes. Le 15 août le camp de Pontivy fut dissous et les troupes qui la composaient formèrent la 1ère division du corps d'observation de la Gironde, qui fut mis en route pour Bayonne et destiné à faire l'expédition du Portugal, sous les ordres du général Junot, gouverneur de Paris, nommé général en chef par décret du 2 août.

En octobre le 3ème   bataillon et le dépôt du 86ème comptaient 26 officiers et 868 hommes à

Saint Malo. Le 19, le 1er et le 2ème bataillon quittaient Bayonne pour entrer en Espagne.

Vigneron louis christophe itineraire 1808

1808

Le 1er janvier le 1er bataillon, Commandant Revest, le 2ème bataillon Commandant Bazin et l'Etat-Major étaient à Lisbonne, 1ère division, armée du Portugal, ils comptaient 54 officiers et 1858 hommes.

Les 1ers et 2ème bataillon serviront à former le 3ème. (Ceci explique que sur le registre matricule, Louis Ch VIGNERON passe du 2ème  au 3ème  bataillon)

(Cette réorganisation est liée "au décret relatif à l'Organisation de l'Infanterie, Palais des Tuileries 18 février 1808" dont voici ci-dessous les 2 premiers articles"

Art 1er Les régiments d'infanterie de ligne et d'infanterie légère comprendront un Etat-Major et 5 Bataillons. Les 4 premiers bataillons la dénomination des Bataillons de Guerre, le 5ème  celui de Bataillon de Dépôt.

Art 2. Chaque bataillon de guerre sera commandé par un chef de Bataillon ayant sous ses ordres un adjudant Major et 2 adjudants sous-officiers et sera composé de 6 compagnies dont une de grenadiers et 4 de fusiliers qui seront d'égale force).

Au mois de mars, les 1er, 2ème, 3ème bataillons faisait le service de la place à Lisbonne. Le 4ème commandant Lambert était à Lecombéry, à la division des Pyrénées-occidentales, sous les ordres du général Mouton, comprenant les 1ers  bataillons des 15ème , 47ème , 70ème , 86ème . Il comptait 5 officiers et 170 hommes.

Le 86ème  avait 2 bataillons à l'armée du Portugal, le 4ème à la division des Pyrénées occidentales, 2 compagnies au camp de Rennes, les 2 autres compagnies étaient réparties à Brest, (327 hommes) et dans les îles Ouessant, Moline et Batz.

En octobre, les 2 bataillons du 86ème revenant du Portugal se réorganisèrent à Angoulême et formèrent 3 bataillons. En novembre, les 2 premiers bataillons furent complétés à Bordeaux avec les hommes disponibles du 3ème et avec 2 compagnies du 5ème bataillon (4 officiers et 228 hommes), parties de Rennes le 25 octobre, où elles comptaient au 1er  bataillon provisoire sous les ordres de Monsieur Toffier.

A la fin de novembre, le 3ème  bataillon et les 2 compagnies du 5ème  bataillon se mirent en route pour retourner au dépôt, y recevoir de jeunes soldats.

Vigneron louis christophe itineraire 1809

1809

Au mois de janvier, les 1er et 2ème bataillons du régiment reçurent le 4ème bataillon, qui faisait jusqu'alors partie du IIIème corps et le VIIIème corps était dissous.

Les 1er, 2ème 4ème bataillons du régiment, comptaient à la division Delaborde du IIème corps, le 3ème bataillon, arrivé au dépôt, avait reçu l'ordre de reformer avec des conscrits de la levée complémentaire.

D'après l'ordre de l'empereur du 13 mars, en avril, les 3ème et 5ème bataillons, entrèrent dans la formation du 1er régiment qui devait se réunir à Pontivy, et le dépôt retournait à St-Malo.

Le 6 novembre le 3ème bataillon complété à 120 hommes partit de Rennes pour former avec les 4 bataillons des 10ème , 15ème  et 45ème  de ligne la 2ème brigade, général Valentin de la 1ère division de réserve, général Loizon.

Commentaire MV : Ici s’arrête la présence de Louis Christophe VIGNERON au 86ème RI, soit en novembre  1809. C’est d’autant plus plausible que le 86ème RI ne sera pas au Portugal en 1810.

Ce jour, 02 novembre 2023, j’ignore le parcours exact de la 2ème Brigade de la 1ère Division de Réserve. Mais elle fait partie du VIème corps de Ney qui lui, est bien présent au Portugal en cette année 1810.

(Voir le détail de la bataille de Coimbra où il est fait prisonnier le 07 octobre 1810)

Il n’était pas fusilier-marin (ce sont eux qui ont la charge de veiller sur les 3500 blessés), semble-t-il. Dès lors, il est logique de penser qu’il faisait partie des blessés.

En 1810, le 86ème RI est en Espagne et non au Portugal. Pourtant, Louis Christophe (voir plus haut) est déclaré avoir été fait prisonnier à Coimbra. Seule, la prise du couvent Santa-Clara tenue par "140 fusiliers-marins de la 40ème flottille de la Marine Impériale" est mentionnée, qui veillaient sur 3506 blessés et malades est (voir ci-dessous).

Détails de la "bataille" de Coimbra telle que relatée à partir de témoignages de Masséna et autres participants plus ou moins proches de cet évènement, et "compilés" par Jean-Claude Castex :

"Combats franco-anglais des Guerres du Premier Empire Par Jean-Claude Castex (extraits concernant la prise de Coimbra par les Anglo-Portugais). Autre source : (Voir p 88 et suivantes Tome 20 : Victoires, Conquêtes, Désastres,... site http://gallica.bnf.fr/ -attention p88 du doc initial)
lien http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k367317/f111.image.r=Tome%2020%20Victoires,%20conqu%C3%AAtes,%20d%C3%A9sastres,%20.langFR
extrait du document complet suivant:
 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k367317.r=Tome+20+Victoires%2C+conqu%C3%AAtes%2C+d%C3%A9sastres%2C+.langFR

Coimbra : Siège de l’hôpital

Date de l'action : 7 octobre 1810.
Localisation : Portugal. Coordonnées géographiques de la ville : 40 12' de latitude Nord et - 8 25’ de longitude Ouest. Santa-Clara est un faubourg situé sur la rive sud ou gauche du Rio Mondego.
Conflit : Guerres du Premier Empire 18 mai 1804 - 1814 et 1815. Guerre Péninsulaire, 1808-1814.
Contexte : L’armée anglaise était en pleine retraite, juste après avoir été défaite à Busaco (27 septembre 1810) et à Pedrulla (29 septembre 1810 -  bataille de cavalerie). Durant la poursuite, les français prirent Coimbra d'assaut (même date 29 septembre 1810) à la baïonnette (pertes inconnues, peut-être une centaine). Immédiatement après cette dernière action militaire, l'hôpital français de Coimbra fût organisé dans le couvent Santa-Clara. Dans cet hôpital les Français installèrent leurs blessés.

Note MV : s'il a été blessé, l'a-t-il été lors de la bataille de Busaco (considéré comme une victoire chez les anglo-portugais), où il y a eu 4500 morts et blessés côté Français, ou lors de la prise de Coimbra ?

Coimbra servait d'hôpital de l'arrière, où furent soignés les blessés français, anglais et portugais par des médecins français. Au total, Masséna y laissa 3506 malades et blessés, sans compter 371 soldats anglo-alliés, abandonnés par Wellington durant sa retraite précipitée après la bataille de Busaco et que les Français avaient pris en charge.

Mais Massena décida de continuer la poursuite de l'armée anglaise qui retraitait à marche forcée vers la mer. Pour ne pas s'encombrer d'impedimenta, il prit la décision d'abandonner là, dans cette ville qui venait d'être pillée par les soldats anglais, mais aussi par les soldats français, tous ces blessés peu soucieux des représailles qu'infligerait la population en revenant les jours suivants.

L'hôpital était gardé par 146 fusiliers-marins de la 44e Flotille de l’Armée Impériale, un docteur, 28 chirurgiens. 9 pharmaciens, 20 infirmiers et 3 administrateurs prenaient soin des patients.

L'arrière-garde française quitta Coimbra le 7.  Le même jour, les colonels anglais Trant, Miller et Wilson, qui recherchaient sans doute une victoire facile, attaquèrent l'hôpital militaire français.

Chefs en présence ♦Français: inconnus.  ♦Anglo-Lusitaniens : colonel Trant.

Effectifs engagés ♦Français : 146 fusiliers-marins valides et des malades et invalides en nombre indéterminé. ♦Anglo-lusitaniens : 6.000 hommes.

Stratégie ou tactique : Fusillade à partir des murs.

Résume de l'action : Le 7 octobre, l'hôpital de Coimbra fut attaqué par le colonel anglais Trant avec 4.000 Miliciens vite remplacés par des Irréguliers de Miller et de Wilson. Alors, Les blessés encore valides s'armèrent pour mourir en combattant au lieu de se laisser égorger sans se défendre. Le couvent fut donc barricadé. Ceux des blessés et malades qui pou­vaient marcher se portèrent dans les cours, aux fenêtres, dans les jardins, pour retarder l'approche des Anglo-portugais. Les autres, que des blessures graves ou des amputations mettaient dans l'impossibilité de se lever, restèrent sur leur lit avec leurs armes et se disposèrent à "déchirer" leurs dernières cartouches.

De cette façon, la garnison française composée de 146 hommes valides et blessés, opposa une résistance féroce et désespérée, tuant une centaine des hommes de Trant.

Finalement, voyant cela, le colonel anglais offrit une capitulation sous conditions, que les Français acceptèrent après négociations. Trant promit la vie sauve à tous. Malgré cela, le colonel Trant laissa massacrer 10 Français.

Pertes· ♦Français: inconnues. ♦Anglo-lusitaniens: une centaine de tués et de nombreux blessés.

Voici la version anglaise :
" Le Colonel Trant est arrivé dans le voisinage de Coimbra le 7 de ce mois (octobre), et sur le champ a attaqué les postes avancés que l'ennemi avait hors de la ville, leur a coupé la retraite dans la ville contre laquelle il a marché rapidement. L'ennemi n'a pas fait une longue résistance. Le Colonel a fait prisonniers quatre-vingt officiers et 5000 hommes, pour la plupart malades et blessés."

Conséquence de cette défaite française : A la suite de cette attaque, le colonel Trant força les blessés, les prisonniers et les malades à faire 100 km en 4 jours pour aller à Porto servir de trophée de victoire à sa propre gloire et aux 300 écumeurs de Miller et de Wilson. Ils furent donnés pendant trois jours en spectacle à la populace et promenés dans toutes les rues.

Ces prisonniers furent ensuite conduits par bateau à Lisbonne, d'où ils embarquèrent pour Southampton en Angleterre.

Photo du couvent de Santa-Clara Coimbra prise par l'auteur en janvier 2023 :

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Il a fait partie de la bande de Landemont (1815), opposé donc à l'Empereur Napoléon 1er après son retour de l'île d'Elbe, comme capitaine (de gré ou de force) et qui lui a valu une petite pension le 13/10/1825. Ref AD 85 SHD XU 36-6 N° ordre 255 comme "ancien capitaine, blessé et indigent"
https://etatcivil-archives.vendee.fr/ark:/22574/s005df926c477ab1/5df926c4b58d3

Shd xu 36 6 13 octobre 1825 secours accordes a 592 anciens combattants des armees royales de l ouest 2

Sur le registre suivant AD44 3R288 de 1825, ("Arrondissement d'Ancenis, Registre pour l'inscription des demandes de récompenses présentées ..... par les anciens Militaires des Armées Royales et les Veuves des orphelins de ces militaires résident dans l'arrondissement d'Ancenis"), on y lit  :

n° d'ordre 156 : VIGNERON Louis Christophe, domicile Le Pin "ancien militaire" né le 4 décembre 1783, certificat du Chef des Royalistes, acte de naissance, certificat du maire, "Il avait le grade de capitaine".

(Les "armées royales en 1815" étaient composées d'anciens soldats vendéens, et d'anciens soldats qui avaient servi sous l'Empire. Certains d'entre eux, à ce titre, acquérirent un grade d'officier)

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Il continua de toucher cette pension au moins jusqu'en 1831, car à cette date, sur un état similaire pour la commune du Pin, il est précisé qu'il "n'a pas eu de blessures", qu'il "est dans le besoin" et qu'il "est soumis".

Ici, il est fait référence aux suites de la Révolution des "Trois Glorieuses", qui vit en juillet 1830 l'éviction de Charles X au profit de Louis Philippe 1er. Les Oléanistes au pouvoir (branche royale d'Orléans) craignaient les légitimistes (branches des Bourbons favorable au rétablissement de la royauté dans la personne de l’aîné des Capétiens, chef de la maison de Bourbon), et dans l'Ouest la reprise de la chouannerie - ce qui advînt de manière marginale en 1832-).

Revenons en l'état en lui-même et les renseignements donnés sur Louis Christophe. En réalité, dès 1817, il habite à Challain LaPotherie, et tient une ferme avec ses beaux-parents à la Gibourdière. Dès lors, même s'il ne devait pas être riche, je ne pense pas qu'il était dans le besoin. Mais nous avons vu que le maire délivrait un certificat. Peut-être s'y glissait quelques complaisances.

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En résumé :
- Conscrit de l'An XIII (1804/1805)
- Est réfractaire le 9 Germinal An XIII soit le 30 mars 1805. Se retrouve au camp des "Réfractaires" de l'ile de Ré.
- Est arrivé au 86 ème de ligne le 19/06/1806 "venant du dépôt des conscrits réfractaires de l'Ile de Ré"
source : https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e0052aae1347b11b/52aae14dcf0fa
- Participe aux Guerres d'Espagne et du Portugal où il est fait prisonnier à Coïmbra sans doute le 7/10/1810. Il fera son temps de prisonnier dans les pontons anglais (bateaux qui ne pouvaient plus naviguer, et qu'on laissaient au fond des ports pour y retenir les prisonniers à fond de cale avec une promiscuité terrible et une sous-alimentation entraînant maladies et morts incessantes)
- Rentré en France en 1814 (ce qui explique son mariage tardif à 33 ans).

Il me reste à trouver la date de son retour en France ainsi que le lieu par lequel il est rentré.

 



 

 






 

Date de dernière mise à jour : 06/03/2024